La réduction de l’empreinte carbone des entreprises est l’un des objectifs majeurs du gouvernement dans sa politique de développement durable. Il souhaite limiter au plus vite le réchauffement climatique et met les sociétés face à leurs responsabilités. Comment faire pour mesurer cette empreinte et décider des solutions qui favorisent son amoindrissement ? Réaliser un bilan carbone peut être un bon point de départ. Il ne suffit cependant pas toujours. Une analyse du cycle de vie peut se révéler un bon complément pour ceux qui désirent aller plus loin dans leur investissement pour l’environnement.
Empreinte carbone : qu’est-ce que c’est ?
Derrière les termes « empreinte carbone », se cache un indicateur dont l’objectif principal est de mesurer quel est l’impact d’une activité humaine sur l’environnement. Les gaz à effet de serre sont particulièrement observés dans ce cadre. Il peut s’agir de ceux qui sont émis par une famille, un territoire ou des entreprises. L’empreinte carbone des entreprises s’exprime en équivalent CO2. Cela signifie que tous les gaz observés comme le méthane, le dioxyde de carbone, le protoxyde d’azote et d’autres sont ramenés à la norme CO2. Le but est de savoir de quelle façon une activité influe sur le réchauffement climatique. Il convient de différencier l’ « empreinte carbone » de l’ « empreinte écologique ». Cette dernière couvre un plus large spectre que celui du CO2. Elle définit le nombre de planètes Terres nécessaires au maintien de certains modes de vie. Elle est généralement employée afin de comparer les us et coutumes d’un pays à l’autre. Elle permet d’envisager les habitudes à adopter pour améliorer les choses. Pour en apprendre davantage à ce sujet, consultez ce site.
Bilan carbone : un outil intéressant
Le bilan carbone des entreprises est un outil qui permet, d’après l’Ademe, de réaliser « une évaluation de la quantité de gaz à effet de serre émise (ou captée) dans l’atmosphère sur une année par les activités d’une organisation ». Il sert donc à calculer l’empreinte carbone d’une collectivité ou d’une société. Sa réalisation est devenue obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés en France, dans le cadre des lois rédigées autour de la décarbonation. Pour les autres, il est seulement recommandé.
Ce bilan se base sur le calcul de certains gaz à effet de serre. Le protocole de Kyoto recommande notamment d’en observer six :
- L’hexafluorure de soufre
- Le perfluorocarbure
- L’hydrofluorocarbure
- Le dioxyde de carbone
- Le méthane
- Le protoxyde d’azote
Toutes les mesures de ces gaz sont notées en équivalent CO2, afin de faciliter la lecture du bilan. Ce bilan est établi à partir de l’analyse de la consommation d’énergie des locaux, de la façon dont sont choisies les denrées alimentaires, de la manière dont sont nourris les employés, des moyens de transport utilisés et des usages digitaux de l’entreprise. Réaliser un bilan carbone possède de nombreux avantages. Il permet, en effet, de se mettre en conformité avec la Responsabilité Sociale des Entreprises, RSE, et de démontrer l’engagement de la société dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il permet également d’évaluer quels sont les travaux à engager afin de réduire la consommation en énergie de l’entreprise. Rénovation énergétique, écogestes et compensation carbone deviennent les maîtres-mots des efforts à mener dans le but d'améliorer ce bilan. Le bilan carbone représente une bonne manière de définir l’empreinte carbone d’une société, mais il ne tient pas compte de certains éléments comme l’occupation des sols ou la production de déchets. Il peut être affiné et rendu encore plus précis avec un autre outil qui est l’Analyse de cycle de vie.
Empreinte écologique et analyse de cycle de vie : des compléments au bilan carbone des entreprises
Pour aller plus loin dans leur investissement dans le développement durable, les entreprises peuvent affiner un bilan carbone en l’associant à un outil comme celui qui permet le calcul de leur empreinte écologique. Plus complet, cet outil calcule, en hectares globaux, la surface dont la société a besoin pour créer toutes ses richesses, tout en absorbant les déchets qu’elle produit. L’Analyse de cycle de vie, ou ACV, peut parfaitement s’allier à l’Empreinte écologique. Ces outils sont complémentaires. L’ACV a pour objectif de déterminer quelles sont les conséquences de la création, de la distribution, de l’utilisation, mais aussi de la destruction ou de la réutilisation d’un objet, sur l’environnement. C’est une analyse précieuse pour les commerces qui gèrent du textile notamment. Il peut permettre de se mettre en conformité avec la REP, Responsabilité Élargie du Producteur. Les lois « Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire » (AGEC) et « Climat et Résilience » demandent désormais des affichages précis sur l’impact de certains produits, dont les textiles, sur l’environnement. Mesurer son empreinte carbone n’est pas si difficile pour une entreprise. L’Ademe met à disposition des outils précieux pour le faire. Il peut être bénéfique de se faire accompagner dans sa démarche par un courtier en énergie verte. Ces experts mettent les fournisseurs en concurrence et offrent aux entreprises l’opportunité de sélectionner les meilleures offres en fonction de leur situation.
Ils peuvent également intervenir pour améliorer l’efficacité énergétique de l’entreprise et ainsi aider à la réduction de son empreinte carbone. Ils accompagnent leur client de manière globale. Ils facilitent la gestion des consommations, optimisent la réduction des émissions de CO2 et dynamisent les process et les installations industriels. Ils mettent tout en œuvre pour que l’entreprise réussisse sa transition énergétique et sa décarbonation.