Les bovins étant de purs phytophages, ils consomment intégralement des végétaux. Compte tenu de cette condition, ils ont besoin d’une quantité de nourriture quotidienne suffisante pour couvrir leurs besoins. Cette ration journalière dépend de l’espèce, de l’âge, du type de production (lait, viande…) et de la région d’élevage, et inclut des nutriments tels que les minéraux. Il faut néanmoins noter qu’ils sont très différents des minéraux pour porcs ou encore des minéraux pour volailles, et qu’une carence en minéraux peut devenir fatale pour vos bœufs sur le long terme.
Quels aliments donner aux jeunes bovins ?
La finalité des jeunes bovins français est multiple : ils peuvent servir à la production de veau de boucherie ou encore être castrés afin de filtrer le troupeau, ou même engraissés pour être abattus après 20-21 mois, utilisés dans la production du taurillon. Dans ce dernier cas, les veaux ne requièrent aucun complément alimentaire particulier, puisque leur alimentation standard vise surtout à obtenir une viande peu colorée. Cependant, trois quarts des veaux issus des troupeaux français sont alimentés à base de maïs-fourrage. Bien que cet aliment soit très énergétique et riche en glucides, elle ne renferme pas assez de protéines. Si vous avez recours à ce mode d’alimentation, vous aurez besoin de compléments nutritifs pour bovins afin de combler ce manque : tourteau de soja, céréale… Selon la région, l’alimentation à base de maïs-fourrage est remplacée par des pulpes sèches de betteraves sucrières (au Nord), ou par du sorgho ensilé et de la luzerne (au Sud-ouest). Retrouvez les meilleurs aliments pour bovins en suivant le lien.
Comment se passe l’alimentation des bœufs ?
Animaux à croissance lente, les bœufs sont engraissés jusqu’à l’âge de trois ans environ, à la suite de lequel ils donnent une viande de qualité supérieure. Afin de garantir l’obtention de cette viande exceptionnelle, les aliments pour bovins contiennent essentiellement de minéraux pour bovins. Après huit mois passés au pâturage aux côtés de leur mère, ils sont sevrés et adoptent une alimentation alternée entre phases d’alimentation en bâtiment lors des saisons hivernales (foins, céréales, tourteaux) et pâturage exclusif lors des autres saisons. Bien évidemment, chaque région adapte son alimentation au climat et aux ressources disponibles. Aussi, l’abattage des génisses varie selon leur localisation géographique, parfois vers 10 à 20 mois, dans certains cas, elles peuvent vivre jusqu’à 45 mois et font déjà souvent un veau.
Et quelle alimentation pour les vaches laitières et allaitantes ?
Les vaches laitières ont trois périodes d’alimentation : la période d’élevage qui prend fin au premier vêlage durant lequel elle suit un régime alimentaire standard ; la période de production laitière pendant laquelle elle requiert une quantité plus significative de nourriture riche en énergie (céréale, végétaux riches en protéines, fourrages…) ; et la période de finition qui consiste à préparer la vache pour l’abattage en la nourrissant avec des aliments plus énergétiques.
Les minéraux majeurs dont une vache laitière a besoin sont le phosphore, le calcium, le magnésium et le sodium. Le phosphore associé au calcium renforce son squelette. Il améliore son métabolisme énergétique, sa croissance ainsi que sa production laitière. Une carence en phosphore entraîne une chute de production et de croissance, ainsi qu’une baisse de fertilité. Le calcium agit sur la fonction musculaire et sanguine. Une vache décalcifiée risque de boiter. Le magnésium améliore le métabolisme musculaire et énergétique. Et enfin, le sodium agit sur l’influx nerveux, les muscles et le sang. En cas de carence, la vache perd son appétit et, combinée à une carence en potassium, elle risque de souffrir d’acidose métabolique.
Les vaches allaitantes suivent des périodes similaires, à l’exception de la période de production. En effet, contrairement aux vaches laitières, les vaches allaitantes portent et allaitent leur veau. Leur besoin énergétique est relativement faible comparé à celui des vaches laitières, et se base plus sur les fourrages. Passant une grande partie de l’année au pâturage, elles ne consomment généralement que de l’herbe. La période de finition peut s’effectuer à l’étable, avec des compléments alimentaires céréaliers, riches en protéines.